Solidarité Mondiale contre la Faim

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    L’eau, un enjeu d’avenir.Réserve d'eau des Jeunes Agriculteurs de Comé (Bénin)

     De l’eau pour boire et de l’eau pour se laver. Il y a assez d’eau douce sur la planète pour les usages alimentaires et sanitaires de toute la population mondiale. Mais il y a quelques problèmes notamment dans les régions qui connaissent des saisons arides alors que la population est nombreuse. Les réserves d’eau tarissent, tandis qu’on n’a pas été capables des investissements nécessaires pour la préservation des ressources, pour le traitement de l’eau et sa distribution. A cette incurie politique, s’ajoutent maintenant les super-concentrations atmosphériques : ici les pressions anticycloniques sont plus élevées, l’évaporation plus intense, les sècheresses et incendies plus nombreux, et là c’est le déchaînement des puissances dévastatrices, au détriment même des meilleures installations.

    Le droit à l’eau potable a été reconnu comme un droit humain par la résolution de l’Assemblée générale des Nations Unies le 28 juillet 2010. Les Nations Unies ont fixé un cap dans le cadre des Objectifs du Millénaire pour le Développement : assurer l’accès universel et équitable à tous d’ici 2030. Accéder à l’eau potable, c’est disposer de 20 litres d’eau saine par personne, disponibles à moins d’un kilomètre. Toujours d’après l’ONU, actuellement 900 millions de personnes dans le monde, dont 300 millions en Afrique souffrent quotidiennement d’une pénurie d’eau. Par nécessité, ces personnes utilisent l’eau des lacs et des rivières, une eau insalubre, cause de diverses maladies, responsable chaque année  de 800 000 décès d’enfants de moins de 5 ans.

    L’eau de bonne qualité est un bien précieux. Un bien tellement précieux que des spéculateurs n’ont rien trouvé de mieux que de l’introduire sur plusieurs marchés boursiers. La financiarisation de l’eau ouvre la porte à des spéculations massives et à des prix de l’eau si élevés que le nombre d’exclus ne pourra qu’augmenter.

    Face à ce risque, 550 organisations non gouvernementales du monde entier se sont coalisées pour tenter de faire pression sur les décideurs. 

    Dernièrement Solidarité Mondiale contre la Faim a attribué un secours alimentaire aux victimes de l’éruption du volcan Nyiragongo, à Goma, à l’Est de la République Démocratique du Congo. Notre partenaire local a choisi d’utiliser partiellement cette aide pour acheter et distribuer des bidons. Certes ceux qui ont vu tous leurs biens engloutis par la lave, ont faim, mais ils ont aussi besoin d’eau, qu’il faut aller chercher à une bonne distance des campements.

    Daniel Durand
    novembre 2021